La faute à Netflix

Deux corps nus devant la télévision, pressés l’un contre l’autre. Pourtant aucune lueur dans leur yeux : ils sont rivés sur les images qui défilent.

Pas un mot, pas un regard l’un pour l’autre. La caresse est mécanique, automatique, une main posée sur l’autre.

Est ce que le programme est intéressant ? Sans plus. Ils ont pourtant le besoin de s’occuper l’esprit, de ne plus penser à rien durant quelques heures, zombies sans cerveau qui ne songent qu’à ne plus avoir à penser.

Ont-ils faim ? Ont-ils soif ? Ils n’en savent rien. Tout devient mécanique, un prétexte pour occuper ses mains.

Parfois, l’un se lève pour satisfaire ses besoins naturels puis revient, avec un mot ou en silence. Tout est normal.

Pourtant ça ne devrait pas l’être.

Le programme est fini, l’un s’avance pour déclencher la suite. Mais l’autre arrête son geste :

“Ce soir, on programme une soirée rien qu’entre nous ?”

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